Vous êtes diffuseur de newsletters, ou bien gérez l’envoi d’e-mails en masse à l’occasion de campagnes d’emailing ? Alors, vous n’êtes peut-être pas sans savoir que, pour une grande partie du secteur, les règles évoluent en 2024. La faute aux deux géants du mail que sont Google et Yahoo, qui ont décidé de redéfinir les contraintes en vue de mieux protéger leurs utilisateurs des spams. Êtes-vous concerné ? Quelles sont les conséquences, et comment passer le cap ? Explications.
Nouvelles règles anti-spam : quelles sont-elles si êtes-vous concerné ?
Si votre activité intègre le fait d’envoyer des emails marketing ou transactionnels, vous êtes concernés par ces nouvelles règles imposées par Yahoo et Gmail.
Les règles applicables aux expéditeurs d’emails dans leur globalité
Ces règles sont au nombre de quatre.
- Apporter une garantie d’authenticité accrue à vis emails, en configurant l’authentification DKIM pour votre domaine.
- Dans le cas où vous disposeriez d’une adresse IP dédiée, une configuration de l’authentification SPF est requise.
- L’envoi d’e-mails à partir d’une adresse @gmail.com ou @googlemail.com devient clairement interdit.
- Au sein des outils de gestion Postmaster, un taux plafond de 0,3% de spam est imposé.
Il est vrai que beaucoup de ces règles sont déjà appliquées par de nombreux professionnels. On peut en quelque sorte considérer que Google et Yahoo entérinent de la sorte un certain nombre de bonnes pratiques reconnues comme vertueuses pour les utilisateurs et destinataires.
Les règles supplémentaires applicables aux expéditeurs de plus de 5 000 mails quotidiens
En tant qu’expéditeur de plus de cinq mille emails par jour, vous êtes considéré comme réalisant des envois en masse. À ce titre, vous êtes soumis à des obligations supplémentaires :
- Pour le domaine d’envoi, vous devrez opter pour une configuration de l’authentification DMARC.
- Afin d’assurer la cohérence de vos envois, il faut aligner leur domaine sur le domaine DKIM ou SPF.
Là encore, cela entérine des pratiques de bon sens en termes de sécurité, déjà bien rodées.
Les risques encourus en cas de non-respect de ces règles
Le principal risque concerne une carence de configuration de l’authentification DKIM / SPF. En faisant l’impasse sur cette configuration, et sur une optimisation de votre taux de spam, vous prenez le risque de voir la délivrabilité de vos envois dégradée. En clair, cela signifie que Google et Yahoo, en tant que fournisseur d’adresses email, prennent le parti d’envoyer directement vos campagnes d’emailing directement dans le répertoire indésirables ou spam de vos destinataires. Il se pourrait même que vos emails soient purement et simplement rejetés, occasionnant par là-même une nette augmentation des « bounces« .
Gardez bien à l’esprit que les autres fournisseurs d’adresses e-mail tels qu’Orange ou Hotmail s’aligneront probablement à court terme sur ces attentes. Il n’y a de toute manière qu’assez peu d’intérêt à rechercher une échappatoire, dans le sens où ces mesures correspondent, comme nous l’avons dit, à des pratiques considérées à juste titre comme vertueuses du point de vue de la protection des utilisateurs.
Les bonnes pratiques d’optimisation de la délivrabilité à conserver
Un bon moyen de vous assurer de la justesse de vos pratiques est de vous appuyer sur un bon logiciel emailing. Cela vaut la peine d’aller comparer les différents logiciels emailing disponibles sur le marché.
Respecter ce nouveau règlement somme toute assez basique ne garantit pas à 100 % que vos contenus arriveront de manière systématique dans la boîte mail principale de vos destinataires. En effet, un certain nombre d’autres techniques permettent d’optimiser la délivrabilité, mais aussi d’améliorer l’expérience utilisateur des destinataires. Certaines sont simples et tombent sous le coup du pur bon sens, d’autres sont un peu plus subtiles, mais toutes sont guidées par le souci du respect de l’utilisateur :
- N’envoyez pas d’e-mails à des destinataires qui ne l’auraient pas demandé (le consentement, c’est fondamental !)
- Tenez-vous-en à la fréquence d’envoi d’e-mails initialement prévue au moment de l’accord du destinataire. Si l’on prend l’exemple d’une newsletter, ne prenez pas la liberté d’envoyer une newsletter quotidienne si le consentement de ce dernier concernait un envoi mensuel ou hebdomadaire.
- Banissez les cases précochées quand vous proposez votre newsletter sur les formulaires ! Le consentement du destinataire doit être explicite, et donc actif.
- Ne prenez pas la fâcheuse habitude d’acheter, ou de louer, des listes de contact. Bannissez également le réemploi de listes anciennement acquises.
- Faites le ménage de manière régulière au sein de vos inactifs, et éliminez-les de vos listes de contact.
Ces comportements fondamentaux doivent s’ajouter aux mesures confirmées par Yahoo et Gmail, dans l’intérêt de l’utilisateur, et dans le vôtre. Bien comparer les différents logiciels emailing peut rapidement s’avérer fructueux, dans la mesure où un tel logiciel vous aidera clairement à optimiser vos pratiques. Si vous êtes un diffuseur respectueux et consciencieux, vous devriez vous en sortir sans encombre !